jeudi 8 novembre 2012

L'autre jour, j'ai acheté un livre

Je n'ai jamais aimé lire. Pourtant, j'ai toujours été attiré par les livres. J'aime cet objet. Ce rectangle, plus ou moins grand, plus ou moins épais, et dont les pages qui le composent sont remplies de mots, censé nous raconter une histoire. Je l'ai toujours trouvé attirant, et chaque fois que j'en ai eu un, j'ai toujours voulu en prendre soin. Le garder propre, ne pas retirer le bandeau qui l'entoure, et en faire un bien personnel. Je m’adonne même à un petit rituel avec ceux-là, puisque j'ai pour chaque livre un marque-page différent. Une carte, un papier, une place de spectacle, un billet de train. Peu importe, pourvu qu'il soit différent des autres. C'est ma manière à moi de rendre un livre qui peut-être commun, un peu plus personnel. Je peux donc le dire : Je n'aime pas lire, mais j'aime les livres. Je dois bien reconnaitre que c'est un paradoxe. Et d'ailleurs, je suis souvent tenté, et ai même souvent cédé à acheter ce noble bien, sans pour autant réussir à aller au bout de ce qui celui-ci avait à me raconter.

Pourtant, il y a quelques jours, après en avoir entendu tant de bien, je me décidais à l'acheter, et j'y ai découvert un formidable livre. Vous savez, on trouve tous des choses qui nous accrochent. Des choses que l'on ne peut plus lâcher, une fois qu'on les a entre les mains, ou devant les yeux. C'est exactement ce que j'ai ressenti, quand, assis sur un non confortable siège de TGV, j'ai commencé à lire les premières lignes de ce bouquin. Les près de 700 pages qui le composent avaient de quoi m'impressionner, et me faire faire demi-tour, mais une fois entre mes mains, il n'en a été rien ! Bien que ce soit avec ma lenteur de lecture habituelle, je n'ai pas pu m'arrêter de tourner chaque page pour découvrir la suite avec une incroyable "envie de savoir". J'étais comme pris, attrapé par ce que je lisais. À point tel d'ailleurs que, une fois assis dans le métro parisien, j'en ai loupé ma station. (Quel con !) Au demeurant pourtant, je ne peux pas dire qu'il ai quelque chose de si particulier. Du moins, je ne lui trouve pas un style très démarqué, ni encore un ton décalé, mais seulement la force surpuissante de donner envie d'aller plus loin. Je n'avais jamais ressenti un tel entrain, simplement en lisant un livre.

Ainsi, après avoir mis fin a ma première session de lecture (oui, je ne sais pas encore lire en marchant, et encore moins de nuit), je me suis retrouvé a chercher sur internet tout ce que je pouvais trouver sur l'auteur de cet ouvrage, et les critiques que celui-ci recevait. Avant de le faire mien, je savais qu'il concourait au célèbre Prix Goncourt, mais je savais aussi que celui-ci n'était pas forcément un gage de qualité pour le si faible lecteur que je suis. Or, ce fichu livre m'avait pris dans ces griffes, et je savais que je ne pourrais déjà plus m'en défaire. Mercredi dernier, quand j'ai appris que le prix ne lui avait pas été décerné, et après avoir crié "quelle bande de cons !" à mon Mac, qui lui n'avait pourtant rien fait, je me suis dit qu'au fond, peu importait de ce prix. Ce livre avait réussi déjà réussi à m'attraper, tout comme des millions d'autres lecteurs, et qu'en cela, il valait bien mieux que tout les prix qu'on pouvait lui décerner.

Mais diable me direz-vous, pourquoi nous raconte-t-il ça ? Va-t-il au moins nous donner une critique sur ce foutu bouquin ? Eh bien non, parce que je ne l'ai pas fini, et en suis même loin. Mais, voyez-vous, je voulais vous en parler, parce que ce livre, lui a réussi à faire ce qu'est le rêve de toute personne qui écrit des histoires. Captiver celui à qui il les destine. Monsieur Joël Dicker, je fais de vous à partir de ce soir, un modèle à suivre !

Imaginairement,

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